Méditer

Conseil de la FAP
Réflexion sur le verset pour l’année 2025 : 1 Thessaloniciens 5.21

(16) Soyez toujours joyeux. (17) Priez sans cesse. (18) Rendez grâces en toutes choses, car c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ. (19) N’éteignez pas l’Esprit. (20) Ne méprisez pas les prophéties. (21) Mais examinez toutes choses ; retenez ce qui est bon ; (22) abstenez-vous de toute espèce de mal.

Au premier regard, on se dit que ce verset de l’année 2025 a été écrit pour une fondation comme la FAP : car le travail du Conseil, de séance en séance, est bien celui de vérifier et d’examiner en détail toutes les demandes reçues et de retenir celles qui sont bonnes.
Á y regarder de plus près, cette exhortation étonne tout de même un peu par sa banalité. N’est-ce pas ce que tout le monde fait en permanence depuis des millénaires ? : vérifier et choisir. Qu’est-ce qui peut motiver le fameux apôtre Paul à s’exprimer de manière aussi commune ? Où est le problème que Paul entend éviter ou affronter ?
Il est dans le contexte dans lequel vit cette paroisse de Thessalonique, comme toutes celles de cette époque, environ vingt ans après la mort et la résurrection du Christ. À ce moment de l’histoire, il n’y a encore aucun évangile écrit, ni d’Église structurée, ni de clarté si prêcher la résurrection du Christ aux non-juifs et en dehors de synagogues est conforme à la volonté du Christ, par exemple. Paul l’a fait, mais cela lui a valu de sérieux problèmes, aussi avec d’autres apôtres. C’est une époque où les communautés chrétiennes sont sans boussole, sans autorité légitime, si ce n’est celle de connaître des témoins directs de la vie, la mort et la résurrection de Jésus.
Qui écouter ? Quel esprit suivre ? Qui a l’Esprit et qui est un faux prophète ? Comment les distinguer, quels sont les critères qui permettent à une communauté fraichement créée d’être certaine qu’elle suit le bon chemin ?

Cette question est aussi la nôtre aujourd’hui, en particulier en Europe occidentale, où les Églises s’interrogent sur leur mission autant que sur leur structure. Que faut-il privilégier ? : un réveil charismatique ? une sauvegarde de la tradition ? lire les sondages d’opinion ? combattre les fausses croyances ? privilégier les médias dits « sociaux » ? se résigner et attendre des jours meilleurs ?

La réponse de Paul n’est pas une recette. Elle renvoie la communauté à sa raison d’être : vous êtes aimés de Dieu, sans raison ni condition, et cela de manière inconditionnelle : vivez et faites vos choix sur la base de cette même conviction : dans l’humilité de la prière, dans la reconnaissance de pouvoir faire ces choix, en se laissant inspirer par ce que nous ne connaissons pas nécessairement bien ou qui est nouveau, en écoutant ce qui vient d’ailleurs, en faisant le bien partout où cela est possible. Avec ses modestes ressources, le Conseil de la FAP veut s’inspirer de ces convictions pour retenir les bons projets et cheminer avec ses partenaires en 2025.

Conseil de la FAP
Réflexion sur le verset pour l’année 2024: 1 Corinthiens 16.14

Agissez-en tout avec amour
Ce verset se trouve dans les dernières lignes de la lettre, comme la dernière recommandation de Paul à la communauté de Corinthe. Comme une sorte de résumé de toute sa lettre.

« Agir avec amour » : une évidence pour tout chrétien ? Une banalité ? Vraiment ?

Et pourtant impossible à réaliser entièrement. Paul lui-même et sa relation avec la paroisse de Corinthe en sont l’illustration, puisque dans cette lettre, il parle parfois très durement à sa paroisse. Quelques pages avant ce passage, Paul a tenté une description de tout ce que recouvre l’amour (Chap. 13), un texte que l’on aime lire lors des mariages, lorsque tout va bien. Pourquoi cette insistance, sinon parce que la réalité de notre action n’est pas souvent en conformité ?
L’amour donné, demandé et revendiqué par le Christ n’est pas sentimental, ni romantique. Il est d’abord (aban)don de confiance et de transformation. L’amour n’est pas gratuit, il est exigeant, aussi pour la personne ou la communauté qui le reçoit.  Ce n’est pas toujours « un cadeau », comme on dit. L’amour perturbe et convoque un changement chez l’autre. Un autre regard, une autre action ou réaction.

C’est peu dire que cela résonne bien avec la mission de la FAP : soutenir les efforts d’amour des uns et des autres. Renforcer la capacité d’action des Églises réformées du monde entier. Requérir le changement, la transformation des comportements dans le monde par l’action des témoins de cet amour. Cela ne commence pas nécessairement par ses ennemis, mais par son plus proche prochain : soi-même pour se former et développer, sa communauté pour renforcer son action, sa voisine pauvre et isolée, l’enfant oublié, l’exclu, le malade, l’environnement. L’amour, dans le domaine public, cela s’appelle la justice. C’est à cela que s’engage la FAP, cette année encore, en appui aux communautés locales.

Message de Noël 2024
Résistance et résilience

ll y a quelques semaines, un vif débat enflamma brièvement la toile au sujet de l’appropriation usurpatrice par les partisans de Donald Trump de l’action du résistant protestant à Hitler, Dietrich Bonhoeffer, dont un biopic vient de sortir aux USA. Des milliers de théologiens essentiellement européens et nord-américains publièrent un manifeste pour défendre la mémoire des positions antitotalitaires de l’auteur des fameuses lettres écrites en prison et publiées en français sous le titre « résistance et soumission ».
Ce fait me parut une illustration exemplaire de tendances actuelles d’instrumentalisation de symboles religieux par des mouvements populistes. Les élections américaines, de nombreux blocages dans la gouvernance de pays occidentaux renforcent les positions ultraconservatrices, isolationnistes, nationalistes et néolibérales qui aiment à se prêter à ce jeu, y compris en Suisse. Ces tentatives et ces situations bloquées amenèrent quelques internautes, chrétiens ou non, à laisser sur les réseaux dits « sociaux » des messages comme « le temps de la résistance commence ». La polarisation des opinions et la radicalisation se font sentir aussi dans et entre les églises sur le plan mondial, que ce soit autour de la lutte pour le climat, la guerre contre l’Ukraine ou la réaction complètement disproportionnée d’Israël à Gaza, au Liban, et depuis peu, en Syrie.
Je réfléchissais à rédiger un message de Noël qui tournerait autour de cette alternative « résistance ou/et résilience », prônant plus un « et » qu’un « ou ». Ceci afin de rendre justice aussi bien au courage silencieux, à la résilience des populations des pays du Sud ou de l’est de la Méditerranée, principales victimes de ces dérèglements, et aussi aux quelques voix à l’Ouest qui osent critiquer et dénoncer publiquement les doubles standards d’un Occident toujours hégémonique. J’imaginais illustrer cela avec des détails de la sculpture monumentale d’Auguste Rodin « la porte de l’Enfer » que l’on peut voir devant le Kunsthaus de Zurich. Cette oeuvre a été conçue en parallèle aux événements politiques qui ont bouleversé l’Europe entre 1880 et 1917, comme la montée des nationalismes, la confiance aveugle dans les progrès scientifiques, l’industrialisation massive et ses conséquences sociales et environnementales, le renforcement du colonialisme, la Grande Guerre… Tout ceci est d’actualité à nouveau aujourd’hui.
Auguste Rodin, la porte de l’Enfer, 1917, Kunsthaus Zürich :© Serge Fornerod
Qu’y a-t-il après l’enfer ? Comment passer à travers ? Comment espérer encore ?
J’en étais là dans mes sombres réflexions, lorsque survinrent les 7et 8 décembre, et l’effondrement du régime syrien. Je me suis retrouvé projeté dans le même état d’esprit que celui dans lequel j’ai vécu le 9 novembre 1989 et la Chute du Mur de Berlin : incrédulité, ébahissement, inquiétude, mutisme, larmes, de joie aussi. Sur le moment, j’’aurais voulu me métamorphoser en une mouche capable d’écouter les conversations de mes amis et connaissances au Liban et en Syrie.
Qu’est-il arrivé à l’enfer ? Comment a-t-il été retourné si facilement ? Nous qui manifestement le croyions si indéboulonnable, inévitable, irremplaçable, que n’avons-mous pas vu ? Que n’avons-nous pas cru ?
Quelques jours plus tard, je suis tombé sur ce poème de Hala Mohammad, une poétesse syrienne réfugiée à Paris depuis 2012. C’est elle qui, telle une reine-magicienne à la poursuite de l’étoile de Noël, me l’a réappris :
Impossible de résister, traverser la vie, ces guerres, cette injustice, sans croire à l’espoir. C’est une lanterne intérieure qui guide les mots vers le sens, et le sens vers la vérité et la vérité vers l’avenir et l’avenir est dans le coeur qui bat. Tout ça en un seul mot: l’amour.
La situation en Syrie n’est certes pas encore claire ni stable au moment d’écrire ces lignes. Mais je nous souhaite d’être touché et contaminé par cette force d’espoir en 2025.
18 décembre 2024

Message de Noël 2023

Every morning when I leave my bathroom, I come across this painting « Two Dromedaries and a Donkey » by Paul Klee from 1919.

Its warm yellow, orange and ochre tones evoke joy and serenity, these « pyramid-shaped » dromedaries and the donkey following with its head bowed make us smile and take us to the Middle East. They leave areas of dark turbulence, a city or a bridge, and move under a still threatening cloud towards the East, towards the light.

We, readers of the Gospels are quick to associate this scene with the journey of the Wise Men from the East after Christmas. In view of the current events in Gaza, we should also remember the massacre of innocent children ordered by Herod and the flight of Joseph and Mary…..

And yet: the light that illuminates the animals is largely replicated in the foundation of their path, here and there a little vegetation blossoms the desert. Solid elements seem to be waiting for them.

Of course, there is shade there too. But at the bottom, the hands of the earth form a circle to support and protect them. Where they go, the light is more intense than where they come from.

I wish you and us to be able to travel like these dromedaries and this donkey in 2024. Merry Christmas !

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